Bonjour,
Bienvenue sur ce forum.
En cette période de vacances, peu de personnes doivent être actives pour vous répondre.
Je vais essayer de vous éclairer un peu, bien que je ne sois pas médecin.
Votre cas est loin d'être un cas isolé parmi ceux qui expriment la maladie.
Si vous avez l'occasion de venir à l'une des prochaines rencontres malades-médecins, vous vous apercevrez que des gens de même famille (ayant donc la même anomalie génétique) exprimeront la maladie différemment.
Certains ne seront jamais malades, certains seront malades dès la petite enfance, d'autres plus tardivement.
Une réunion vient juste d'avoir lieu le 9 juin dernier, il faudra donc attendre 2 voire 3 ans sans doute avant la prochaine.
Toutefois, vous pouvez retrouver tous les comptes-rendus ici :
http://www.association-apch.org/rencont ... ns-malades
Je vous invite à consulter les différents supports de présentation laissés par les médecins et d'écouter les différentes interventions (notamment les séances de questions-réponses avec les médecins).
Vous apprendrez qu'il n'y a officiellement pas de lien scientifique établi entre la manifestation de la maladie et le stress.
Toutefois, pour de très nombreux malades, il y a clairement un lien.
Mais ça n'a pas encore pu être prouvé scientifiquement.
De le même façon, les médecins ont indiqué lors des réunions qu'il n'y avait pas de règles globales sur les manifestations de la maladie.
Parfois les personnes font une crise sans que la lipase ne grimpe (ni l'amylase) et donc sans signes clinique hormis la douleur caractéristique.
En gros, ce qu'il faut retenir, c'est que selon la variante de l'anomalie génétique, les origines de la crise peuvent être variées.
Pour pas mal de personnes, la douleur peut provenir d'une présence trop importante d'enzymes pancréatiques dans le pancréas.
Elles sont sensées se déverser dans l'estomac pour participer à l'absorption des aliments, mais certaines peuvent stagner dans le pancréas procédant ainsi à une sorte d'"auto-digestion" du pancréas ce qui crée de violentes douleurs.
Certains ont des canaux "bouchés" qui créent aussi des douleurs à cause de la dilatation des canaux (ou un truc dans le genre) vu que les enzymes ne peuvent pas s'écouler.
Une chose est sure, les médecins s'accordent à dire qu'il faut surtout bannir la cigarette.
L'alcool aussi, mais ils ne sont pas aussi catégoriques pour l'interdire complètement en dehors des crises.
Il faut juste en boire avec parcimonie...le mieux bien-sûr d'arrêter complètement.
Ils ont déjà conseillé de limiter la consommation de graisses cuites (tout ce qui est "friture" par exemple) tout en précisant qu'il n'y a pas d'étude scientifique établissant une corrélation avec le déclenchement d'une crise.
Il n'y a pas non plus d'étude prouvant de l'arrêt complet de l'alimentation pendant une crise ait une incidence sur le processus de rétablissement...bien que dans la pratique, c'est ce qui est fait à l'hôpital.
Voilà...sachez qu'il y a moins de 300 familles connues impactées par la PCH, aussi peu de médecins (même des gastro-entérologues) sont au courant et donc ne soyez pas étonnés qu'ils fassent un lien direct entre l'alcool et la crise. En effet, dans les pancréatites aigûes classiques (hors PCH) c'est la cause principale.
C'est à vous d'être convaincant en leur expliquant votre anomalie génétique (par exemple en montrant le papier de l'analyse génétique).
Je vous invite à rechercher par vous-même (ou par l'intermédiaire de votre médecin traitant) un spécialiste qui saura répondre à vos angoisses.
Il y a des adresses indiquées dans les derniers comptes-rendus des réunions malades-médecin, ainsi que dans la partie FAQ du site web de l'APCH :
http://www.association-apch.org/faq#B
J'espère que tout ceci vous sera utile.
Bon courage.